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lundi 29 mars 2010

"Tout est mathématique, on multiplie nos efforts"

Que veux-tu ? Que sais-tu ? De plus que moi. Tellement plus. Tellement moins. Tellement d’espoirs enfouis, que l’on grattera parce qu’il le faut bien, pardi. Espérer. Gratter. On est des bêtes sanguines, pas des puretés dévouées, juste des mélanges contigües. Contigüe cigüe. Pouffiasse, j’écris de la merde. Doigts putes, j’aurais des chevalières que j’aurais plus de clavier. Mais voilà, tu le sais que j’ai pas de chevalières. Je suis pas un beauf, je suis mieux. Tu le sais ? Qu’est-ce que tu sais sur moi après tout ? Tellement plus. Tellement moins. Que les larmes vont et viennent, que les sourires restent plus longtemps, que les majeurs se brandissent plus devant les amis que devant les salauds. Putain. Les salauds. Les oublient pas, mon con, eux ne t’oublient pas. Sache-le. Que les frelons attaquent par derrière, fourbes, pâles, miséreux. Ne sois pas comme eux. Tellement plus. Tellement moins. Vous êtes ensemble, et vous discutez entre vous autour d’une table posée en fin d’après midi sur le gravier devant la maison « il fait beau, on pourrait sortir la table ? ». Les tréteaux oubliés au fond de la cave, c’est fait pour ça, avec la dizaine de paires de bras, pas besoin d’aller-retour. Vous êtes ensemble, les tomates cerises, les bretzels, le coca, la bière, les enfants. On est ensemble, c’est pas qu’on fait du bruit, mais qu’est-ce que ça fait du bien. On se l’était promis, 10 ans après plus ou moins. Tellement plus. Tellement moins. Tu purges, expurges, comprends, fidélises à la main les ratures. Tu décides, minimalises, radicalises, personnalises avec ton œil les postures. Prétendre, avoir, obtenir, créer les blessures. Qu’ils hurlent, c’est le vent, c’est du vent, ma vie, mon paravent. Ils connaissent quoi de mon art ? Pourraient-ils en faire autant ? Tellement plus. Tellement moins. Posé sur son lit, tu penses qu’il pense quoi, la même chose qu’hier ? Il pensera toujours demain ? Serre-moi la main si tu m’entends, parle moi si tu peux, sinon cligne des yeux. Fais un truc, s’il te plaît. Merde, me laisse pas. Tu resteras parmi nous. Tellement plus. Tellement moins. C’est mathématique, t’étais là. L’endroit, le moment, le mauvais, le bon, la brute, le truand, vaudeville, urbain, moderne. Baiser, boire, brûler, comme dirait l’autre, tu vois l’genre. T’étais là et c’était toi. T’étalais ta vie, j’écoutais, j’aimais. De toute façon, tu le sais que j’ai tout aimé dès le début. Je suis brut, vide, normal, à fleur de peau, caparaçonné, con, amoureux. Et si t’écrivais cette histoire ça serait la même chose. Tellement plus. Tellement moins.

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