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lundi 26 avril 2010
Je ne sais pas chanter, je ne sais pas hurler.
mardi 30 mars 2010
"T'en as d'autres des conneries de ce genre?" "Bile noire, c'est tout. Bile noire."
Il est étonnant de vouloir et de ne pas pouvoir ensuite. Qu’elle est frustrante et tellement protectrice cette douce oisiveté, même quand elle touche à la plus expulsive de mes fonctions, à ma vomissure d’écriture. De ne pas pouvoir, de ne même pas oser, mais pourtant à chaque ligne d’écrivain lue, à chaque écoute érudite, à chaque déclaration passionnée sur l’écriture, d’avoir cette volonté de replonger les pensées dans ces eaux stagnantes et syntaxiques. Chronophage à mes heures perdues, quand la mission quotidienne d’une émission simple et formelle sur mon espace public devient impossible. Je ne gère pas, et ma lenteur me perdra. Manque de réactivité, comme dirait ces chiures de parangon de la productivité, des « gros poissons dans une petite mare » comme dirait Tonton Orel. Bref, là n’est pas le sujet. J’en profitais juste au passage pour démonter une entreprise plus tourné vers le montage.
Je me pose des questions d’écrivain, je m’installe confortablement dans une confrérie, ou plutôt je me laisse tomber lourdement comme sur un pouf et décide de ne plus bouger bien installé dans un milieu qui ne me connaît pas. Par où t’es rentré on t’a pas vu sortir comme dirait le poison, où surement quelqu’un d’autre. J’écris, je suis un écrivain ! internet galvaude tout. Nous sommes écrivains… Tant de rêves d’adolescents accomplis grâce à internet. Devenir critique musical ou cinéma, s’ériger en petit maître culturel en écoutant du son au format MP3. En dehors des limites, cracher sur le commercial, la marge atteinte, « découverte » de la semaine, myspacefacebooktwitter, la corde raide, faire son top 10. Et attendre, genoux pliés, la bouche ouverte, pieusement, le foutre de la presse spécialisée (mon cul). Le recracher d’une impulsion sèche et vive. Quand les kids jouent les shérifs de la planète culture, pense avoir un colt mais n’ont qu’un joujou en plastique. Ou un PC avec une connexion, lieu de différence/conformité. Bref, là n’est pas le sujet. J’en profitais juste au passage pour faire mon aigri envers ces jeunes en quête d’absolu, donc totalement pardonnables.
Je divague trop, j’oublie mon sujet. Et puis je ne sais pas aller au fond d’un sujet, qu’on ne me demande surtout pas d’approfondir. Je préfère m’exiler vers d’autres landes foutraques. Voyez comme je ne vaux rien, et comme je juge. Je vomis, je vous le dit. J’exècre tout simplement, même si ce n’est pas mon point de départ. Je démolis, je tutoie, j’éternise, je diabolise, je singularise. Pourquoi ? Ma tradition toute judéo-chrétienne devrait m’en empêcher. Je suis un pêcheur, un salaud de pêcheur. Je suis irresponsable, je n’assume pas ces écrits, ça n’est pas moi, mais j’aime me relire avec attention et fierté. Je ne comprends pas cette haine contre l’humanité qui me revient. Peut-être devrais-je écouter des plus talentueux que moi, écriture donc subjectivité donc destruction, merci Mr Zanini. Je n’abhorre pas le genre humain, pourtant. Au contraire, des élans humanistes me gagnent parfois (sans tomber dans cette supercherie d’humanitaire, j’en profitais juste au passage…). Je m’interroge et je n’ai trouvé qu’une réponse, tenu en paroles d’évangile, en conclusion parfaite et leçon à méditer (mon cul bis).
J’écris, donc je suis vivant et je suis dans ce monde. Et tant pis si tant que j’écrirais, je ressentirais ce besoin de destruction tout entier. Si j’écris votre mort, réjouissez-vous, c’est que vous êtes encore vivant vous aussi.
lundi 29 mars 2010
"Tout est mathématique, on multiplie nos efforts"
Que veux-tu ? Que sais-tu ? De plus que moi. Tellement plus. Tellement moins. Tellement d’espoirs enfouis, que l’on grattera parce qu’il le faut bien, pardi. Espérer. Gratter. On est des bêtes sanguines, pas des puretés dévouées, juste des mélanges contigües. Contigüe cigüe. Pouffiasse, j’écris de la merde. Doigts putes, j’aurais des chevalières que j’aurais plus de clavier. Mais voilà, tu le sais que j’ai pas de chevalières. Je suis pas un beauf, je suis mieux. Tu le sais ? Qu’est-ce que tu sais sur moi après tout ? Tellement plus. Tellement moins. Que les larmes vont et viennent, que les sourires restent plus longtemps, que les majeurs se brandissent plus devant les amis que devant les salauds. Putain. Les salauds. Les oublient pas, mon con, eux ne t’oublient pas. Sache-le. Que les frelons attaquent par derrière, fourbes, pâles, miséreux. Ne sois pas comme eux. Tellement plus. Tellement moins. Vous êtes ensemble, et vous discutez entre vous autour d’une table posée en fin d’après midi sur le gravier devant la maison « il fait beau, on pourrait sortir la table ? ». Les tréteaux oubliés au fond de la cave, c’est fait pour ça, avec la dizaine de paires de bras, pas besoin d’aller-retour. Vous êtes ensemble, les tomates cerises, les bretzels, le coca, la bière, les enfants. On est ensemble, c’est pas qu’on fait du bruit, mais qu’est-ce que ça fait du bien. On se l’était promis, 10 ans après plus ou moins. Tellement plus. Tellement moins. Tu purges, expurges, comprends, fidélises à la main les ratures. Tu décides, minimalises, radicalises, personnalises avec ton œil les postures. Prétendre, avoir, obtenir, créer les blessures. Qu’ils hurlent, c’est le vent, c’est du vent, ma vie, mon paravent. Ils connaissent quoi de mon art ? Pourraient-ils en faire autant ? Tellement plus. Tellement moins. Posé sur son lit, tu penses qu’il pense quoi, la même chose qu’hier ? Il pensera toujours demain ? Serre-moi la main si tu m’entends, parle moi si tu peux, sinon cligne des yeux. Fais un truc, s’il te plaît. Merde, me laisse pas. Tu resteras parmi nous. Tellement plus. Tellement moins. C’est mathématique, t’étais là. L’endroit, le moment, le mauvais, le bon, la brute, le truand, vaudeville, urbain, moderne. Baiser, boire, brûler, comme dirait l’autre, tu vois l’genre. T’étais là et c’était toi. T’étalais ta vie, j’écoutais, j’aimais. De toute façon, tu le sais que j’ai tout aimé dès le début. Je suis brut, vide, normal, à fleur de peau, caparaçonné, con, amoureux. Et si t’écrivais cette histoire ça serait la même chose. Tellement plus. Tellement moins.
dimanche 7 mars 2010
Voir le beau là où il est...
dimanche 10 janvier 2010
I don't sleep, cuz sleep is the cousin of death
samedi 9 janvier 2010
Ce soir il neige sur ma ville, et moi je n'ai plus ce sourire.
Il neige par secousses violentes, rien de cotonneux. Tout tombe dans un silence assourdissant, une nuée blanche agressive qui me tient loin de tout. Ce n'est plus cette douceur qui, candidement, me collait le nez à la fenêtre (et laissait toujours cette petite trace ineffaçable, que l'on étale de l'index d'un mouvement continu et tenace de haut en bas). Petit ingénu que j'étais, moi et mon gros nez collé à la fenêtre. J'étais à l'intérieur de la boule à neige, enfin quelqu'un dans ma péninsule, qui se revêt si peu de son manteau blanc, s'était décidé à nous retourner pour faire tomber tout ces cristaux.
Excité, inventant le krump avant l'heure, je me jetais sur mes habits d'hiver, accumulait les couches sous l'oeil sécuritaire de maman, qui faisait bien trop tarder le moment fatidique où j'entendrais les premiers craquements sous mes moon-boots. Je voulais entrer dans un processus créatif de gros bonhomme froid et stoïque, trônant fièrement au milieu du jardin. Un flou artistique fait de rondeur, 3 amas posés l'un sur l'autre, plutôt rond, diamètre décroissant de haut en bas. D'un geste souple et entraîné, sachant pertinemment que je n'avais qu'une chance et donc résolu à ne pas la laisser passer, les yeux fixés sur l'objectif, je me lançais dans un planter de carotte. Comme si c'était le seul légume pouvant représenter un nez... Qui a un nez droit et orange franchement? Qui a imposé ce langage international? Tant qu'à faire dans le burlesque, la forme convexe d'une courgette donnerait un côté comique à la chose, surtout que les normes de l'Union Européenne se sont enfin décidées il y a peu à redonner toutes leurs courbures angulaires à nos cucurbitacées.
Je voulais aussi batailler durement. Tout d'abord, processus défensif, je créais un mur infranchissable, gérant mes stocks de munitions givrées tel un général stratège réfléchissant à l'importance de chacune de ses décisions. Quand le danger se découvrait, je me saisissais d'une de mes sphères, j'armais mon bras, et de toutes mes forces je lançais ma boule de neige droit devant. D'une moufle rageuse qui fendait l'air glacial, je savourais ma victoire, devant le visage rougi et mouillé par la glace de mon adversaire, qui sous la violence avait lâché son piteux conglomérat de neige par terre. Moins adepte des sensations fortes, je m'autorisais de temps à autre quelques descentes de luges et tentais des glissades à vitesse réduite, contrôlant toujours mon centre de gravité. Si la confiance grandissait en moi, je me voyais en Lucky Luke ou d'Artagnan, m'improvisant Philippe Candeloro, sans toutefois tenter des jeux de jambes.
J'avais bien mérité mon chocolat chaud et mon bain. Le soir, je ne redescendais pas le store du velux, espérant encore et encore de la neige, les centimètres comptant pour des mètres. Je rêvais de montagnes enneigées, de chamois, de tigres blancs, de ballons de foot orange et de bave sur le coin des lèvres quand je devrais me rendre en ski de fond chez ma grand-mère. Mais c'était toujours mollement que je tournais ma cuillère dans mon bol de flocons d'avoine le lendemain matin, la neige s'était battue pour rester, mais je savais bien qu'elle tombait des nuages, et il n'y avait pas un nuage à l'horizon. Juste un soleil impitoyable. Et je pestais contre cette Bretagne, où la neige ne s'invitait qu'une fois par an, et où l'été il fallait se dire que l'eau froide, c'est bon pour la santé.
Ce plaisir de voir la neige tomber existait encore l'année dernière, nostalgique et apaisant à la fois. Recherchant encore le côté ludique. Je suis peut être devenu vieux et con cette année, tiens. Je pense au pratique, et il faut bien le dire, la neige c'est pas pratique. Ca vous bloque, ça fait mal aux plantes du jardin, ça vous fait donner des coups de fil à Bibus, c’est atrocement froid et ça vous met le cul par terre au moindre pas mal mené. Mais je crois bien que plus que tout, voir de la fenêtre de ma chambre la neige tomber, ça me rappelle que cette distance entre toi et moi, elle s'agrandit encore plus, si ce putain de temps s'arrête pas.
samedi 26 décembre 2009
On établira tout d'abord la destination, puis on fera une liste de toutes les choses à faire, et on construira le tout.
Un jeu d'enfant, cap. Pas cap. Plus souvent le second que le premier. Mais parfois cap. Et on se lance la tête la première. Et on verra bien ou on atterrira, on trouvera bien un point d'impact. On le marquera d'une croix. Propriété privée, don't disturb. Nous on est des grands, messieurs, et pas touche à notre royaume. I'm a king in my empire. With my queen. Faut juste du dépaysement, un O2 un peu différent de celui d'ici, trop chargé en ci et pas assez en ça. Faut des rencontres, pittoresques. Le voyage, la jeunesse, l'expression, la découverte. L'épanouissement d'une vie, parce que de toute façon on l'a bien compris qu'on changera pas le monde. Alors on a qu'à construire le notre. Pour l'instant je voyage pas, je regarde des photos.
samedi 3 octobre 2009
Si on ne m'avait pas menti depuis tout petit sur la reproduction des diptères, sur que je ne ferais pas aujourd'hui autant d'enculage de mouches
"On m'a dit 'je t'aime et je saigne' j'ai dis 'je sais' ". J'y crois plus. Parce que j'ai vu. Qu'à chaque fois. Rien ne change. Et tout se répéte. Ce n'est qu'un éternel recommencement. °Oh mon dieu mon sort serait jeté, car si l'amour est aveugle la haine elle m'a toujours zieuté°. Parce qu'il faut être. Comme toi. Et que le bonheur. Te fait peur. Le tien baigne dans du formol. T'arrives pas à l'atteindre. Tu veux pas. Peut-être. Et c'est pour cette raison. Que je n'y aurais pas le droit?
Kafka, c'est moi. J'te balancerais bien un de ces bouquins à la gueule. J'te le ferais apprendre par coeur. Chaque ligne, remplie de tristesse et de frustration, d'une enfance vécue dans une ombre trop envahissante. Je sais même pas si tu comprendrais ce que je veux te faire dire. Ya que tes sciences et tes put**** d'idéaux. Voir qu'on est pas tout seul. On est des milliers. Moi et Franz. On est des milliers et il y a bien pire que nous. Moi et Franz on le sait. Alors c'est pour ça qu'on écrit. Ca libère. C'est pas un outil tu vois, c'est une soupape. Je suis ta tare, ta tumeur incurable. Tu peux te débarasser de moi. Certains le font dans des poubelles ou sur le bord de la route.
OU BIEN SATURE ET RECHERCHE DE L'OXYGENE. DE L'OXYGENE.
vendredi 2 octobre 2009
I got 99 problems, but a bitch ain't one
Je peux faire quelque chose de toi, avec juste un peu de noir sur du blanc, je peux te rendre attractive. Surtout unique. C’est ça qui fait l’attraction je pense. Si on propose un tant soit peu de nouveauté et d’exclusivité et d’originalité et de folie les gens viennent. Mais j’ai seulement dis que, étant donné ma position de force, j’étais dans la possibilité de le faire. Je ne prétends pas le faire à 100%, ne viens pas me molester en me arguant que je ne tiens pas mes promesses, au moins j'aurais tenté quelque chose. Ce qui sera toujours mieux que de te laisser à ton état primitif, insignifiant, qui appelle au secours. Tu me tends les bras, tu as besoin de moi pour exister. Car personne ne voudrait de toi comme tu es, et ça tient à si peu pourtant. 3 coups de pinceau bien donné et tu peux avoir du succès. Tu peux être à l’origine de tellement belles choses, tu ne t’en rends pas compte. Mais tu préfères te manifester dès que je tente une entreprise créatrice et novatrice. Ces quelques lignes aideront surement à gagner en confiance et finalement à te voir beaucoup moins. Que les longues minutes où tu oses me défier et où tu veux toujours le dernier mot se changent en secondes, voilà ce que je souhaite. Tu es le point de départ de tout. Je te déteste. Tu n’es déjà plus là depuis un moment. RIP.